Après que nous ayons soigné un sportif français (qui a souhaité rester anonyme), le journal So Foot a consacrer un article aux footballeurs qui ont peur de l’avion. Extrait :
“Pour Xavier Tytelman, son fondateur et ancien aviateur militaire, cette thérapie est le moyen le plus efficace pour en finir avec cette peur : « Ce n’est pas une phobie comme les autres, car contrairement à la claustrophobie où là, c’est avant tout de la gestion de l’anxiété, dans la peur de l’avion se cachent de vraies questions techniques. Vous pouvez être le champion du monde de relaxation, si vous êtes face à une situation dangereuse, ça n’y changera rien. Les pensées ne sont pas modifiées par la prise de médicaments et c’est pour ça qu’ils ne fonctionnent pas. Le cerveau, qui se considère réellement en danger, est en lutte pour ne pas s’endormir parce qu’il veut que vous restiez éveillé, au cas où. »
Depuis 2008, le CTPA a vu passer de nombreux sportifs, mais pas encore de footballeurs professionnels. « Le seul footeux dont j’ai souvenir, creuse Xavier Tytelman, c’était un gamin du PSG d’environ dix ans qui ne pouvait pas se déplacer avec son équipe quand les circonstances l’exigeaient. » Selon lui, la phobie des transports aériens est particulièrement gênante quand l’aspect professionnel est en jeu. Pour les sportifs par exemple, « le vrai problème, c’est qu’une fois arrivé à destination le joueur ne réussit pas à penser à son match puisqu’il est totalement focalisé sur le vol du retour. » Alain Ollier confirme : « Je faisais toujours de mauvais matchs quand il fallait prendre l’avion pour se déplacer, car je pensais déjà au vol suivant. Je ne pensais qu’à ça et plus du tout à la rencontre, j’étais mal, mais mal. » Un sentiment que ne partageait pas Noui Laïfa. « Je savais que si je pensais à ça, je n’allais pas réussir à être au niveau, explique le futur vacancier des States. En revanche, dès le coup de sifflet final, ça revenait direct… » À l’heure actuelle, peu de joueurs professionnels sont officiellement étiquetés « avionophobes » (Paolo Guerrero et Loïc Rémy en souffrent officiellement, ndlr). Un fait que pense pouvoir expliquer Tytelman : « C’est une phobie pour laquelle les hommes se révèlent moins. Quand on demande aux gens de mettre une note sur 10 à leur peur, les femmes mettent en général 9,5 tandis que les hommes ne mettent “que” 8,5 en moyenne. On sait qu’il y a un regard social sur les hommes qui est dur, et évidemment, je pense que ce doit être pire chez les sportifs de haut niveau. Le sportif est un super-héros, il n’a pas de défaut ni de faiblesse. C’est aussi pour cela que les gens exposés médiatiquement (sportifs, chanteurs, acteurs, etc) demandent souvent à faire des séances individuelles. » Pour enfin voler de leurs propres ailes.”
L’article complet est disponible en suivant ce lien : http://www.sofoot.com/quand-les-footballeurs-ont-la-trouille-de-l-avion-213656.html