Les médias en font leurs gros titres : Al Qaeda voudrait faire des attentats dans des avions à destination des Etats-Unis. Cela ne vous aura pas échappé, le risque terroriste est présent dans chaque moment de notre vie, mais à un niveau tellement faible qu’il est considéré comme acceptable par la majorité de la population. Aux Etats-Unis, la peur de l’attentat est la deuxième peur en avion juste après le crash alors qu’il s’agit de l’élément le moins anxiogènes pour les personnes ayant peur de l’avion en France (étude CTPA portant sur plus de 3000 personnes). Une fois de plus, l’environnement et les médias orientent votre peur. Que se passe-t-il donc qui inquiète ainsi les américains, réveille nos médias et ravive les peurs de nos anciens stagiaires ?
Il ne se passerait donc rien en avion ? Si, mais toutes les tentatives ont échoué, des bombes dissimulées dans des semelles de chaussures ou des vêtements jusqu’aux fausses boissons énergisantes en passant par les cartouches d’encre dans lesquelles l’encre avait été remplacé par des composés chimiques explosifs. Dans ce dernier cas, il s’agissait pourtant d’une tentative d’attentat sur un avion cargo au Yemen… Si l’on évite les attentats si élaborés au Yemen, soyez sur que la France a un niveau de fiabilité bien supérieur.
Les nouvelles mesures de sûreté mises en place ces derniers jours n’ont pas été révélées publiquement, mais elles consistent probablement en une fouille approfondie des bagages et des chaussures des voyageurs, d’où les appels aux voyageurs pour les inviter à arriver encore plus en avance qu’à l’habitude : ces vérifications prennent du temps. On peut également parier sur l’acquisition de nouveaux portiques de sécurité qui permettront de détecter ces nouveaux types d’explosifs, mais changer le matériel de tous les aéroports du monde prend du temps. Le passage à la sécurité sera donc plus lent qu’à l’habitude pendant quelques temps.
Soyons maintenant rationnels : dans le domaine de la sûreté comme dans celui de la sécurité, le risque en avion est tellement faible qu’il peut être considéré comme nul… Alors même si le risque zéro n’existera jamais dans aucun domaine, il reste bien plus faible en avion qu’en vous déplaçant avec tout autre moyen de transport, qu’il s’agisse de marcher ou rouler… Ces mesures ont beau être inquiétantes, elles sont surtout la preuve que les terroristes sont surveillés et que les pouvoirs publics font le nécessaire pour éviter les attentats. Volez donc tranquilles, d’autant que les vols vers les USA comptent désormais des policiers armés à leur bord…