Très rapidement après l’accident du vol de l’avion d’EgyptAir du 19 mai 2016, des fuites dans la presse ont révélé que l’avion avait émis des messages de dysfonctionnement techniques entre 00h27 et 00h29 avant d’arrêter d’émettre. D’après les radars grecs, l’avion aurait même continué à voler à son altitude de croisière jusqu’à 00h37 avant d’entamer un virage et une descente. Les informations émises via le système de communication ACARS et confirmées par les enregistrements de la boite noire indiquent qu’un incendie s’est déclaré dans l’avion, provoquant plusieurs dysfonctionnements. Les débris repêchés portent par ailleurs des trace de combustion et de suie… Même si tout porte à croire qu’un incendie est à l’origine de l’accident, l’Egypte a par deux fois annoncé que des traces d’explosif avaient été détectées sur les débris et les corps repêchés.
Ces deux théories ne peuvent co-exister. Si des traces d’explosif sont effectivement trouvées à bord, seules quatre options sont possibles :
1) Il s’agit bel et bien d’un attentat et la France serait en cause puisque l’avion a décollé de Roissy. Or l’avion n’a pas explosé puisqu’il a volé en ligne droite pendant plus de 10 minutes tout en envoyant de plusieurs messages de dysfonctionnement technique via le système de communication ACARS. Un des messages attendus en cas d’explosion aurait pu être la dépressurisation, or cette alerte n’a pas été émise.
2) Les traces viennent des restes d’un exercice réalisé par des démineurs et ne sont pas en cause dans l’accident. Ce fut par exemple le cas pour le vol 800 de la TWA aux Etats-Unis en 1996 pour lequel les résidus ne correspondaient qu’à un entraînement réalisé par les équipes de détection d’explosifs un mois avant l’accident.
3) Les traces viennent d’une pollution due aux équipes qui ont récupéré les débris de l’avion. Les morceaux de l’appareil ont été montés à bord de navires militaires et les images montrent clairement que ces débris ont été posés à même le sol (image ci-contre)… Est-il imaginable que des traces d’explosifs étaient présentes sur le sol à cet endroit ?
4) Les enquêteurs égyptiens ont eux-même placé ces traces d’explosifs afin de faire accuser Paris et dissimuler une responsabilité de la compagnie aérienne… Hypothèse à laquelle on n’ose même pas croire même si l’Egypte a déjà par le passé tenté d’orienter des enquêtes aéronautiques…
Si tous les éléments techniques connus nous orientent vers un incident à bord mais que l’enquête officielle égyptienne soutient la thèse de l’explosif à bord, alors il est possible que les éléments jusqu’ici rendus publics soient tous faux. Dans le milieu aéronautique, personne ne croit à cette possibilité, et un avion qui aurait explosé n’aurait jamais pu continuer à voler en ligne droite ou émettre des messages. Des révélations gênantes sont donc à prévoir dans les prochaines semaines…
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