Lorsque des ouragans, cyclones ou typhons s’approchent d’une région, comme c’est en ce moment le cas aux USA avec l’ouragan Florence, il existe une légitime crainte pour la sécurité des vols et le niveau des éventuelles turbulences que l’on pourra rencontrer…
Il faut savoir que ces ouragans se déplacent très lentement, autour de 20km/h, et qu’ils bénéficient d’un suivi très important de la part de tous les météorologues du monde. On sait donc très longtemps à l’avance où va frapper le cyclone et quelle devrait être sa force. Cela permet d’évacuer les avions basés sur des aéroports pouvant être touchés vers des cieux plus cléments, et l’on arrête bien sur tous les vols à destination de la zone plusieurs jours à l’avance. Et puisque l’ouragan ne se déplace qu’à 20 km/h, il ne pourra pas se déplacer et bloquer le passage des avions qui, pour leur part, se déplacent à plus de 800 km/h. La carte ci-dessous montre par exemple les Boeing 787 évacuant leur usine de Charleston pour rejoindre l’usine d’Everett, mais toutes les compagnies aériennes ont réalisé la même opération.
Sur les turbulences par contre, c’est autre chose et le confort dépendra de deux facteurs. L’ouragan comporte des vents très rapides en basse altitude (plus de 200 km/h au niveau du sol), mais en vol de croisière il n’y a pas forcément de vent ou de turbulences. Un pilote américain m’a ainsi raconté qu’il avait un visuel direct sur le cœur d’un cyclone mais qu’il n’y avait alors aucune turbulence à bord : les PNC pouvaient assurer un service normal.
Il faut bien comprendre que les turbulences comme des ondes, comme des vagues sur un lac par exemple. Si vous jetez un caillou dans l’eau, il va faire des vagues qui vont devenir de plus en plus petite à mesure que l’on s’éloigne de l’impact. Sous la surface, l’eau n’est pas perturbée et c’est pareil quand on vole « plus haut » que le cyclone : on peut ne rencontrer aucune turbulence. Au bout d’un moment cependant, toute le lac sera légèrement perturbé par le caillou. De la même manière, après plusieurs jours, les ondes se seront répandues et une on ressentira des vibrations sur une zone plus large, même parfois à plusieurs milliers de kilomètres du cyclone…
Pour l’anecdote, sachez que des avions entrent volontairement dans les cyclones afin d’y réaliser des études, notamment ceux du 53ème escadron de reconnaissance météorologique aux USA. Ce sont des appareils n’embarquent que des spécialistes chargés d’étudier le phénomène. La vidéo suivant permet de percevoir la violence du phénomène, mais les avions sont bel et bien conçus pour pouvoir supporter ces contraintes !
Quoi qu’il en soit, ne renoncez pas à voler pour un phénomène météo, celui-ci est sans risque puisqu’il est maîtrisé. Si votre vol est maintenu, c’est que le risque n’existe pas. Volez donc heureux, peut-être aurez-vous la chance de prendre quelques belles images aériennes d’un cyclone !
NB : Les ouragans, cyclones, tempêtes tropicales ou typhon désignent exactement le même phénomène, c’est l’endroit où le phénomène a lieu qui défini son nom Les cyclones désignent par exemple le phénomène sur l’océan Indien et l’Asie, l’ouragan se développe sur les océans de l’hémisphère nord à l’est et à l’ouest du continent américain, le typhon touche l’Asie sur l’océan Pacifique… Cet article est évidement valable pour l’ensemble de ces zones.
Merci ! Ce genre d’article laisse penser que nous ne sommes pas les seuls à avoir peur !!