Crash d'un Boeing 737-MAX de la compagnie Ethiopian Airlines : quelles informations pour quelles hypothèses

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Crash d'un Boeing 737-MAX de la compagnie Ethiopian Airlines : quelles informations pour quelles hypothèses
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18/3/25 13:30
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Velina Negovanska

A la fin du mois d'octobre 2018, un Boeing 787-MAX8 de la compagnie Lion Air s'écrasait en Indonésie, Il s'agissait d'un avion tout neuf de la dernière version du best seller de Boeing. L'enquête s'est rapidement tournée vers un système de protection de l'avion qui se serait déclenché de manière inopportune sans que les pilotes ne sachent comment le contrer (voir l'article complet sur le sujet ici). Le 10 mars, un appareil identique de la compagnie Ethiopian Airlines s'est écrasé après avoir rencontré des difficultés qui semblent très proches.L'avion était dans sa phase de décollage initial et les difficultés ont été identifiées par les pilotes qui ont demandé dans les deux cas de pouvoir revenir se poser. Mais lorsqu'ils volent, les avions envoient également aux contrôleurs aériens des informations de position, d'altitude ou de vitesse, et ces données peuvent également être collectées par des bénévoles qui ont installé des capteurs reliés à internet. Elles sont ensuite rendues publiques sur des sites comme FlightRadar24, mais elles sont parfois imprécises voire fausses ce qui les rend donc sujettes à caution. Sur de nombreux accidents, elles ont néanmoins permis de favoriser des hypothèses plutôt que d'autres. Voici donc ces données brutes (la vitesse est en jaune, l'altitude en bleu) :

We are following reports that Ethiopian Airlines flight #ET302 to Nairobi has crashed after take off from Addis Ababa.

Our coverage in the area is limited. We tracked the flight for about 3 minutes after take off.https://t.co/MtmnQk9sn4 pic.twitter.com/q7sCfmiCOd— Flightradar24 (@flightradar24) 10 mars 2019

On le voit, l'avion ne monte pas d'une manière régulière, avec une descente et une remontée. L'appareil dépasse même la vitesse maximale autorisée pour le Boeing 737 en basse hauteur (380 nœuds au lieu de 340). Le profile du vol avant l'accident de Lion Air était encore moins stable :

A l'époque du Lion Air, on pouvait penser que les pilotes n'avaient pas été formés à la gestion de cette panne, mais ce n'est aujourd'hui plus le cas. Même si l'enquête n'a pas encore rendu toutes ses conclusions sur l'accident, Boeing a mis à jour la documentation technique de l'avion et aucun pilote ne peut ignorer ce qu'il s'est passé en Indonésie ni la manière de contrer cette situation. Par ailleurs, le système de protection mis en cause n'est sensé pouvoir s'activer que lorsque les volets sont sortis, c'est-à-dire en basse vitesse, alors que sur le Lion Air les difficultés perdurent à plus de 300 kts.S'il s'agit d'une panne identique, elle devrait être gérable par tout pilote formé.

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