Plusieurs personnes nous ont contacté aujourd'hui avec cette question : pourquoi un avion n’arriverait-il pas à freiner une fois qu'il a atterri, et que se passe-t-il dans ce cas ? La question fait suite à un incident ayant eu lieu aujourd’hui sur l’aéroport de New York La Guardia pour l’avion du candidat Trump comme le montre la photo ci-contre.
Lorsqu’un avion est aligné face à la piste d’atterrissage, son angle de descente est autour de 3°, avec une vitesse d’environ 200 km/h. Une fois au sol, il freine grâce à trois systèmes : - Les aérofreins (parties mobiles sur l’aile). - Les freins placés sur les roues (comme une voiture). - Le système de reverse qui souffle l’air vers l’avant.
Les avions modernes analysent ces paramètres pour informer le pilote d’une vitesse trop élevée. Les Airbus d’Air France ont intégré cette sécurité (voir ici).
Voici un exemple où les pilotes mettent longtemps à toucher le sol sur une piste mouillée à l’aéroport de Kalibo (Philippines), un aéroport de petite taille et desservi par une compagnie sur liste noire :
Ces dispositifs réduisent au minimum les sorties de piste. Si un avion a encore trop de vitesse en bout de piste, plusieurs solutions existent : - **Gazon** : utilisé sur certains aéroports militaires. - **Dalles de freinage (EMAS)** : conçues pour absorber l’énergie cinétique. Ce dernier système, développé par Zodiac Aerospace, est en place depuis plus de 20 ans et a prouvé son efficacité. L’événement du jour serait dû à la non-utilisation des reverse, procédure limitée la nuit en raison du bruit.
Une fois l’avion arrêté, les passagers peuvent quitter l’appareil via les toboggans d’évacuation ou attendre les passerelles classiques. Une sortie de piste ne signifie pas forcément qu’un avion est hors d’usage. Gardez en tête qu’en 2015, **aucun accident mortel n’a eu lieu sur un avion de ligne à réaction**... alors que plus de 7 personnes sont mortes sur la route pendant que vous lisiez cet article !