Les trois erreurs de pensée à l'origine de la peur de l'avion

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Les trois erreurs de pensée à l'origine de la peur de l'avion
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18/3/25 13:30
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Velina Negovanska

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Beaucoup de personnes ont peur des compagnies africaines, pensant le risque supérieur à un vol européen. Mais ce risque est-il intolérable ?

Beaucoup de personnes ont peur des compagnies africaines, pensant le risque supérieur à un vol européen. Mais ce risque est-il intolérable ?[/caption]

Cette semaine, j'ai eu l'occasion de faire un entretien avec une dame qui souffrait d'une peur de l'avion assez forte. Elle arrivait encore à surpasser pour des voyages courts, mais une obligation professionnelle vers l'Asie lui posait des problèmes. Elle considère la sécurité comme quasi-totale en Europe grâce aux normes très élevées, mais comment être sure que les avions ne seront pas plus dangereux une fois sur place ? Voilà l'erreur de pensée : elle souhaitait obtenir l'assurance qu'elle aurait droit à une sécurité absolue, alors que cela n'existe tout simplement pas.Tout le monde connaît les statistiques : rien n'est aussi sécurisé qu'un trajet en avion. Rien. Être rationnel sur cette fiabilité ne change rien car on parle toujours de statistique : il y a moins d'un accident pour 10 millions de vols. Le problème resterait d'ailleurs le même si l'on n'avait qu'un accident pour 100 millions de vols, car on n'est pas à zéro. Lorsque l'on pense en "tout ou rien" face à une situation, même la meilleure statistique du monde n'est pas tolérable. La première étape est donc de comprendre qu'il n'existe pas de sécurité totale. Lorsque l'on vit, on prend un risque. Les personnes qui veulent réduire les risques évitent l'avion car il leur fait peur, puis les évitements peuvent parfois progresser et ce sont les trajets en voiture, l'ascenseur et toutes les activités qui deviennent difficiles, jusqu'à devenir parfois agoraphobe et rester enfermé chez soi. C'est par ailleurs une erreur d'un point de vue sécurité, car on compte plus de 20.000 victimes d'accidents domestiques chaque année en France... La recherche d'une sécurité absolue est donc la première erreur.

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La méditation, la cohérence cardiaque, le yoga... autant de techniques de gestion de l'anxiété qui sont toujours bénéfiques !

La méditation, la cohérence cardiaque, le yoga... autant de techniques de gestion de l'anxiété qui sont toujours bénéfiques ![/caption]

L'objectif est de savoir reconnaître que le risque est toujours relatif, qu'il faut utiliser notre raisonnement et non nos émotions pour guider nos actions. C'est l'un des concepts de la plaine conscience : nous devons accepter la situation telle qu'elle est, pas telle qu'on l'imagine. Le problème des personnes anxieuses est qu'elles cherchent à réprimer et éviter leurs émotions plutôt que de les constater. En avion comme lorsque l'on regarde un film d'horreur, on peut ressentir une peur intense sans avoir été mis en danger. La partie de notre cerveau qui gère notre stress, l'amygdale cérébrale, est partagée avec tous les animaux vertébrés à partir du petit lézard. La peur est une émotion automatique face à une situation, elle se déclenche de la même manière que le mouvement de la jambe quand un médecin teste nos réflexes avec un petit marteau. L'amygdale ne réfléchit pas, c'est votre cortex qui doit réaliser ce rôle.

La vraie difficulté est de réussir à ne pas donner de signification à un sentiment. L'erreur de raisonnement la plus fréquente est de penser que le sentiment de peur est un signe de danger. La peur n'est que de la peur. Le danger peut être identifié comme tel par votre raisonnement, par votre cortex qui est la partie "rationnelle" de votre cerveau. Si vous pouvez identifier l'origine de votre peur de l'avion, vous devez trouver une réponse rationnelle associée. Si vous avez par exemple peur d'une turbulence, vous devez comprendre pourquoi il n'y a aucun risque (savez-vous qu'on ne "tombe" par exemple que de quelques dizaines de centimètres ?). Il faut donc des réponses rationnelles pour se rassurer, mêmes si elles ne sont pas suffisantes.

Vous connaissez maintenant ces trois erreurs : la recherche de sécurité absolue, le refus des émotions, et la croyance que la peur implique un danger. La plupart des personnes essaient donc de se distraire ou d'éviter. On ne peut pas s'habiter avec ces méthodes. Il y a donc trois réponses :- l'apaisement de l'amygdale cérébrale et la gestion de l'anxiété (par les techniques respiratoires comme la cohérence cardiaque) ,- la mise en situation pour s'habituer à la situation et à ses émotions (en prenant l'avion ou dans les séances de simulateur de vol) ,- trouver les réponses réalistes face à nos peurs, accepter cet infime risque pris en avion comme on le fait déjà dans tous les autres moments de la vie, puis garder le cortex allumé même dans les moments d'anxiété. C'est ainsi que l'on reste rationnel.

Le stage a été conçu pour répondre à cette triple problématique mais il n'est qu'une démarche. Il vous donne une impulsion dans le bon sens, il vous donne les réponses et le simulateur va vous marquer d'une manière positive, mais n'oubliez pas que c'est votre travail cognitif et votre entraînement aux techniques de gestion de l'anxiété qui vous permettront de faire disparaître la peur pour de bon. Et tout le monde en est capable :)

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18/3/2025 17:09
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